Un jour est devenu Jour Un. Maintenant le créateur doit devenir professionnel. Se comporter comme tel ne suffit plus. Il va devoir prouver qu’il s’investit complètement dans son entreprise pour la faire évoluer.

Le choix du statut

La micro-entreprise permet de démarrer, de se tester, de soumettre ses produits, ses services à des prospects. Les modalités et la gestion sont simples et les charges sont proportionnelles au chiffre d’affaires. Ce statut se devait d’être confortable puisque, à la base il a été créé pour permettre aux salariés d’avoir une activité secondaire. Surtout, il permet au micro-entrepreneur de ne pas « franchir le pas ». Le fait de ne pas avoir d’impôt sur les sociétés, de calcul de TVA et de comptabilité validée par un expert, l’exclut des entreprises. Ainsi, les micro-entrepreneurs se considèrent souvent comme des particuliers. De ce fait, il est difficile de faire évoluer une activité professionnelle indépendante. Les fournisseurs accorderont moins de facilités de paiements. Les banques seront également plus frileuses pour accorder des prêts.

A l’inverse, la SASU est une entreprise à part entière et est dirigée par un président salarié. Ce dernier bénéficie de tous les avantages du salariat à l’exception de la perte d’emploi. Ce statut est rassurant pour le créateur qui a vu un avantage à créer une entreprise mais a peur de se frotter au RSI. Son inconvénient, c’est de créer une perte parce que le salaire est fixe contrairement à l’EURL qui permet à son dirigeant de se payer en fonction des résultats de l’entreprise.

Etre professionnel

Oser être un professionnel

Quel que soit le statut, s’il veut avancer, le créateur qui vend ses propres créations devra prendre des décisions. Cela signifie souvent investir financièrement ou en tout cas prendre des risques.

Prenons l’exemple d’un site de e-commerce. Quel délai de livraisons doit-il prévoir ?

Prévoir un stock signifie immobiliser la valeur financière des produits (à moins de négocier un délai de paiement), avoir de la place pour les stocker et éventuellement perdre son investissement si les produits ne se vendent pas. Quand on débute, ce risque est parfois important et dans l’esprit du nouveau vendeur, trop important.

Le dropshipping consiste à commander les produits à son fournisseur à réception des commandes de ses propres clients. L’avantage c’est qu’il n’y a pas de stock. L’inconvénient c’est que ça rallonge les délais de livraison et les frais de gestion. Un paramètre non quantifiable dans le bilan comptable est le nombre de commandes qui ne sont pas passées en raison des modalités de livraison. En effet, aujourd’hui, les sites de e-commerce raccourcissent les délais de livraison et parfois offrent les frais de livraison. Il convient de calculer jusqu’à quel délai et quel prix les clients sont prêts à patienter avant de disposer de leurs produits.

Psychologiquement, le choix d’un mode de gestion ou le choix d’un statut juridique sont des décisions difficiles à prendre. Elles impliquent un engagement. La peur permet de limiter les risques mais aussi les chances. Le débat est ouvert…

Véronique

On me dit souvent que je trouve toujours les bons mots au bon moment pour remotiver les troupes. Je partage avec vous ces bons mots pour vous aider à garder la motivation dans les moments de doute.
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